Publié dans Politique

Exportation d’or - Le Gouvernement lève l’interdiction

Publié le jeudi, 30 mars 2023

C’est officiel ! Après près de trois ans d’interdiction, le Conseil des ministres qui s’est tenu hier au Palais d’Iavoloha a décidé d’autoriser à nouveau l’exportation d’or à Madagascar. D’après la communication du Conseil, les statistiques officielles datant de 2018 montrent que 3 051 kilos d’or seulement ont été exportés de manière légale. En revanche, des investigations menées à Dubaï a permis de savoir que ce pays reçoit en moyenne 12 à 15 tonnes d’or exportés de manière illicite. Ainsi, le pays a perdu près de 945 millions de dollars à cause de ce trafic illicite. Ce nouveau feu vert pour les opérateurs de la filière aurifère pourrait ainsi changer la donne et réduire les pratiques illégales.

Ces dernières années, Madagascar a défrayé la chronique à cause de plusieurs saisies d’or qui sont sortis des frontières de manière illégale. L’on peut notamment citer les 73,5 kilos d’or saisis à Johannesburg (Afrique du Sud) en 2020, ou encore les 49 kilos d’or saisis aux Comores en 2021. Dans un rapport publié l’année dernière, la Cour des Comptes a révélé qu’au total 145 kilos d’or destinés à l’exportation illicite ont été interceptés par le service des Douanes sur la période entre 2018 à 2021.

Vers un contrôle renforcé 

Pour rappel, la décision de suspension d’exportation d’or a été prise le 25 septembre 2020 en vue d’ « étudier les stratégies visant à lutter contre l’exportation illicite et régulariser la filière or ». La levée d’interdiction est ainsi prise suite à une série de consultations menées de concert avec les partenaires de Madagascar.

Selon toujours les précisions de la communication à l’issue du Conseil des ministres, cette décision s’accompagne de plusieurs conditions à savoir : le renforcement des critères dans l’obtention d’autorisation pour la mise en place du comptoir de l’or, l’instauration de mesures qui consistent à l’obligation de rapatriement de devises et la présentation de l’or sur les marchés interbancaires de devises pour les exportateurs, l’application de sanctions contre les opérateurs qui font infraction aux conditions précitées, entre autres.

 

S.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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